Eingereichter Text
1. Gibt es medizinische und gesundheitsökonomische Argumente, weshalb das Krebsrisiko am Arbeitsplatz bei Frauen weniger erforscht wird als bei Männern? Wie lauten sie?
2. Welche medizinischen und gesundheitsökonomischen Begründungen legitimieren die Tatsache, dass der Bund in der Epidemiologie, trotz der überwiesenen Motion Cavalli von 1998 noch immer nicht über ausreichende Wissensgrundlagen im Sinne von koordinierten Krebsmorbiditätsregistern verfügt? Wie lauten sie?
Antwort des Bundesrates
Couchepin Pascal, conseiller fédéral: L’inégalité évoquée par Madame Heim n’est qu’apparente parce qu’elle est essentiellement fondée sur le manque d’informations de base et leur accès difficile pour les chercheurs. La possibilité d’étudier les risques d’exposition à des matériaux cancérigènes sur la base des statistiques de mortalité se heurte à des problèmes pratiques, problèmes qui sont au demeurant identiques pour les hommes et les femmes. Il s’agit, par exemple, du manque d’informations sur une éventuelle activité professionnelle antérieure; en effet, une exposition à des matériaux dangereux a pu avoir lieu des décennies auparavant. Des interruptions de carrière, plus fréquentes chez les femmes, rendent par contre plus difficile des études épidémiologiques les concernant. Des études sur la morbidité masculine due au cancer ont toutefois été effectuées dans quelques branches d’activité, comme par exemple la fabrication de matériaux de construction contenant de l’amiante. Dans ces secteurs, les femmes sont peu représentées.
Des discussions sur des possibilités d’améliorer la situation dans le domaine des registres des tumeurs et de la recherche épidémiologique ont été menées par les offices fédéraux compétents en incluant les institutions intéressées. A la suite de ces discussions, le financement de l’Association suisse des registres des tumeurs, en charge de l’enregistrement des statistiques en la matière, a été augmenté: il est passé de 2,5 millions de francs pour la période 2000 – 2003 à 3,7 millions de francs pour la période 2004 – 2007. Du fait des restrictions budgétaires de la Confédération, des moyens supplémentaires ne peuvent pas être octroyés à l’heure actuelle. Cela vaut tant pour la recherche épidémiologique sur le cancer que pour celle sur d’autres maladies ayant un impact comparable en termes de morbidité ou de mortalité prématurée, par exemple les maladies cardiovasculaires et le diabète. Les registres des tumeurs sont tenus et financés par les cantons, Oncosuisse et les ligues contre le cancer. Il n’est ni souhaitable ni envisageable, dans la situation budgétaire actuelle, que la Confédération se substitue à ces derniers. Il en va de même pour la coordination.